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10 X fois de PV... les radars embarqués bientôt privatisés ?


Trop peu rentables jusqu'ici, les radars embarqués vont être confiés à des sociétés privées à partir de septembre. Le nombre de PV pourrait être multiplié par dix.


Voilà une nouvelle qui ne devrait pas ravir les automobilistes qui estiment être déjà très surveillés et sanctionnés.


L'Etat envisage de confier le dispositif des radars embarqués - ceux qui sont installés dans des voitures banalisées et peuvent flasher en roulant - à des sociétés privées.

Actuellement, ce dispositif est géré par les gendarmes et les policiers. Mais les radars embarqués servent assez peu : une heure par jour en moyenne.


Les autorités veulent désormais rentabiliser ces voitures et les faire flasher toute la journée.


À partir du mois de septembre, ce sont donc des agents privés qui rouleront dans ces véhicules.


Dix fois plus de PV.


Selon les autorités, ce nouveau système permettrait de verbaliser dix fois plus qu'actuellement et de dresser ainsi 12 millions de PV par an.


Il faudra donc redoubler de prudence, car ces radars sont installés dans des véhicules banalisés qui ne feront pas de flashs et les chauffeurs seront habillés en civil.


Le dispositif est donc quasiment indétectable.


Le gouvernement devrait détailler en fin de semaine les contours de son projet "d’externalisation" des radars embarqués.


Annoncé en octobre 2015, le dispositif doit entrer en vigueur en septembre.


  • Comment fonctionne un radar embarqué aujourd’hui ?


Aujourd’hui, 383 voitures banalisées (des Renault Mégane, Citroën Berlingo, Peugeot 208 et 308 ou autres Dacia Sandero Stepway) sillonnent déjà les routes avec un radar embarqué.


Elles n’ont aucun signe distinctif, si ce n’est la présence d’une grosse boite noire qui dépasse au-dessus de la planche de bord derrière le pare-brise. Ces radars embarqués peuvent capter les excès de vitesse dans les deux sens. Il n’y a pas de flashs, et vous recevez la contravention directement chez vous.


Ils ne ciblent que les excès de vitesse importants puisque la marge technique est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % pour celles supérieures à 100 km/h (contre 5 km/h et 5 % pour les autres radars vitesse).


Ne sont donc flashés que les véhicules roulant à 146 km/h et au-delà sur autoroute, à 124 km/h sur une voie express, à 102 km/h sur une route nationale ou départementale et à 61 km/h en agglomération".


  • Que va changer l’externalisation ?


Aujourd’hui, ces 383 voitures banalisées sont conduites par des policiers ou des gendarmes. L’Etat prévoit de porter leur nombre à 450.


Aussi, et surtout, ces véhicules ne circulaient jusqu’à présent qu’une heure par jour.


Le gouvernement entend multiplier cette moyenne par huit.


Pour ce faire, le gouvernement prévoit de faire appel à des sociétés de chauffeurs privés, afin de libérer les forces de police de cette tâche. Un appel d’offre a été lancé, on devrait en connaître le résultat dans les prochains jours.


"Ce nouveau dispositif doit inciter les conducteurs à respecter les limitations de vitesse, non pas seulement à l'approche d'un radar, mais de manière plus continue, dans le but de réduire la vitesse moyenne de circulation et corrélativement, le nombre de morts sur les routes", a défendu le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, le 7 février dernier, dans une réponse écrite à des parlementaires.


  • Toutes les routes seront-elles concernées ?


Le gouvernement souhaite couvrir une plus large zone qu’aujourd’hui. "Le dispositif ne repose pas sur une multiplication des radars et des contrôles, mais sur l'intégration par les conducteurs de la possibilité d'être soumis à un contrôle sur une portion plus large du territoire, et non pas seulement sur des points précis, rapidement intégrés aux habitudes de conduite.


C'est en effet l'incertitude du lieu du contrôle, et non la réalisation effective de ce contrôle qui constitue la pierre angulaire du dispositif", a développé Bruno Le Roux le 7 février.


Mais dans le même temps, le gouvernement assure que les contrôles se feront sur des zones limitées. Ils "porteront sur des axes ciblés en raison de leur accidentologie, pour lesquels il aura été identifié qu'un abaissement de la vitesse de circulation permettrait de réduire le nombre de morts et de blessés graves", détaille Bruno Le Roux.


"Les voitures radars seront largement utilisées sur des itinéraires signalés aux conducteurs par des panneaux. Ces derniers seront installés à l'entrée de l'itinéraire, et tout au long du parcours afin que les conducteurs aient parfaitement conscience de la possibilité accrue d'un contrôle par une voiture radar.


En outre, pour plus de clarté, des panonceaux préciseront le nombre de kilomètres sur lequel les contrôles sont effectués", poursuit le ministre de l’Intérieur.


La délimitation de ces zones sera fixée au cas par cas par les préfets.


  • Va-t-il y avoir plus de verbalisations ?


Selon les autorités, ce nouveau système permettra de verbaliser dix fois plus qu'actuellement et de dresser ainsi 12 millions de PV par an.


Le gouvernement assure que les chauffeurs ne seront pas incités à flasher à tout va.


Leur rémunération (par l’Etat) sera "totalement indépendante" du nombre d'infractions, assure Bruno Le Roux.


"Le cahier des charges fixera aux prestataires privés des obligations rigoureuses de durée, régularité et conformité d'utilisation des voitures radars, mais ne leur donnera pas pour objectif de collecter un nombre minimum de messages d'infraction", poursuit le ministre de l’Intérieur.


Enfin, il faut noter que les procès-verbaux seront signés par des policiers, et que les prestataires privés n’auront pas accès aux données collectées par les radars, pas même le nombre d’excès de vitesse constatés.


« Cette réforme permettra de libérer du temps de travail pour les forces de l’ordre, qu’elles consacreront à des tâches mieux en rapport avec leur qualification », promet le ministère de l’Intérieur, selon qui « il ne s’agit évidemment pas de déléguer à des sociétés privées des compétences régaliennes : cela serait interdit par la Constitution ».


Selon le projet du gouvernement, les prestataires retenus seront seulement chargés de conduire, en fonction de trajets et de plages horaires fixés par l’État.

Et vous, vous en pensez quoi ?

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